
Les Grecs, comme les Romains, les déposaient au pied des monuments dédiés aux divinités, autant pour leur exprimer leur gratitude que pour leur demander un avenir heureux et prospère. Au Moyen Âge, les fleurs sont devenues un moyen d’exprimer des sentiments, une tradition qui a perduré tout en évoluant. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, surtout dans l’Empire ottoman, est apparu le langage des fleurs, langage que les Anglais ont largement contribué à véhiculer à travers toute l’Europe. C’est sous l’ère victorienne, réputée pour sa morale très stricte, que les bouquets ont recélé de véritables messages codés. Recevoir du laurier-rose était ainsi une invitation à la méfiance…
Pourquoi offre-t-on des fleurs en 2025 ? Pour remercier, pour fêter un événement (anniversaire, mariage, naissance, Saint-Valentin, 1er mai, fête des Mères), pour faire preuve d’empathie (obsèques) ou tout simplement pour le plaisir.
L’artiste ukrainien Sasha Korban a été invité, lors de la 9e édition du festival Street Art de Boulogne-sur-Mer, en 2024, à réaliser une œuvre sur l’un des murs de la rue Faidherbe. Le natif de Kiev a peint un bouquet de tulipes, très réaliste et bien dans son style, une bande de peinture à brosse entourée de deux bandes faites à l’aérosol.
Les fleurs véhiculent des émotions sur tous les continents. Aux États-Unis, mais aussi un peu partout en Europe, on les offre en solo, en bouquet ou en composition pour célébrer un événement, heureux ou plus triste. Attention, en Chine, elles sont réservées aux funérailles uniquement. En France, depuis quelques années, on fête aussi les grands-mères, avec des jonquilles. Si dans l’Hexagone, le chrysanthème est réservé aux cimetières, en Australie, les enfants l’offriront à leur mère le 11 mai prochain.