Mammifère de nos régions : discret, le lérot !

Faune
Ce petit mammifère nocturne, à ne pas confondre avec le loir, s’installe dès le mois d’octobre dans un arbre ou un grenier pour y passer l’hiver tranquille.
Un article de
Emmanuelle Figueras

Rongeur masqué

On le reconnaît à sa longue queue, à son pelage gris et au bandeau noir qu’il porte sur les yeux. Cousin du loir, le lérot commun appartient à la famille des gliridés. C’est un minuscule rongeur dont le poids varie en fonction de la saison : de 50 g l’été… à près de 200 g l’automne !

Voleur en série

Graines, fruits, bourgeons, petits lézards, insectes (papillons, araignées, coléoptères…), il mange tout ce qu’il trouve ou presque. Pour satisfaire son appétit, cet opportuniste n’hésite pas non plus à s’attaquer aux œufs d’oiseaux et à piller les aliments (pain, jambon, noix…) laissés à l’air libre.

Gros dormeur

Gavé de nourriture, il atteint son poids maximum en octobre. Là, il sombre dans un sommeil profond jusqu’en avril, se réveillant tous les 2 à 8 jours pour piocher dans ses réserves : des petits tas de graines (glands, noix, noisettes…) bien cachés qu’il prépare avant l’automne.

Une espèce menacée

S’il ne représente aucun danger pour l’être humain, les dégâts qu’il cause en pillant les vergers l’été lui valent une mauvaise réputation. Résultat ? Victime d’empoisonnements réguliers, le lérot est aujourd’hui en régression dans toute l’Europe, et inscrit sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Surprenant voisin !

Malgré ses cavalcades nocturnes dans le grenier et l’obligation de protéger les aliments dans des pots bien fermés, la présence d’un lérot chez soi a pourtant des avantages. L’été, il chasse les escargots, les larves de chenilles processionnaires et les limaces nuisibles au jardin. Et c’est un animal passionnant à observer !

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C’est, en moyenne, le nombre de pulsations cardiaques par minute, du lérot pendant qu’il hiberne. Pendant cette phase de léthargie, cet animal divise par 10 le nombre de ses battements cardiaques. Objectif ? Économiser un maximum d’énergie pour passer l’hiver sans avoir besoin de beaucoup se nourrir.

Aller plus loin 

C’est, en moyenne, le nombre de pulsations cardiaques par minute, du lérot pendant qu’il hiberne. Pendant cette phase de léthargie, cet animal divise par 10 le nombre de ses battements cardiaques. Objectif ? Économiser un maximum d’énergie pour passer l’hiver sans avoir besoin de beaucoup se nourrir.

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Crédit photo :
Shutterstock
Article paru dans le n°
17
du magazine.

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