Auberge du vert mont, une poésie brute dans l’assiette et en chambre

Échappée gourmande
Alors que son goût des Flandres sème sa révolution sauvage dans cinq nouvelles adresses jusqu’à Bruxelles, Florent Ladeyn a pris le bon à la racine dans la ferme de ses grands-parents. Retour aux sources, auréolé d’une étoile Michelin.
Un article de
Anne-Laure Murier

Dès l’entrée, des ruches campent son « terroirisme », puis un potager annonce la couleur d’un bon sens paysan, entre briques rouges d’antan et baies vitrées noir contemporain. « Tout a commencé ici », commente le chef Florent Ladeyn au sujet de ce manoir de ferme, où il a grandi et qu’il agrandit sans perdre son Nord. « J’aurai bientôt huit restaurants. Centrale géographiquement, l’Auberge du Vert Mont en est la maison mère, avec son fournil, sa brasserie et un atelier dans le village », décrit celui qui est devenu un acteur économique de la région. Dans sa version sans alcool, l’accord des boissons avec les mets multiplie les saveurs de sa cuisine primitive, sans un écart locavore. Grillé sur la cheminée, le chou rouge fond doublement avec une infusion glacée magnolia, acacia, sureau. Quelques envois plus tard du menu à l’aveugle, les frites au maroilles se redorent avec un kéfir pomme-houblon. Respect de la nature, des producteurs, du patrimoine…
À l’encontre des « plaisirs coupables », la conscience du chef n’en gâte pas moins ses hôtes !

En essaimant jusqu’à Bruxelles, Béthune, Marcq-en-Barœul ou encore Dunkerque, Florent Ladeyn démultiplie son soutien aux producteurs du terroir.

Étonnante et gourmande, sa cuisine primitive sublime les matières premières régionales, à l’amertume caractéristique.


1318 rue du Mont-Noir, 59299 Boeschepe – vermont.fr « Expérience » à 50 €, avec possibilité d’ajouter des envois ; accord de boissons à 30 € ou 25 € sans alcool ; chambre double autour de 120 € avec le petit déjeuner.

La chicorée, douceur amère

Ici, aucun exotisme : le sel provient du site des Deux Caps et ne cohabite avec aucune épice venue d’ailleurs. Quant au café, il est remplacé par une plante représentative du terroir et de sa terre argileuse, la chicorée. Fournies par le dernier torréfacteur artisanal de France, Lutun à Oye-Plage, ses racines sont associées sous forme de grain et de liquide pour en affirmer le caractère, puis équilibrées par du malt et du tournesol, qui apportent respectivement corps et gras. Prisée depuis la nuit des temps pour ses vertus digestives, cette infusion sans caféine s’apprécie à longueur de journée.

Ici, aucun exotisme : le sel provient du site des Deux Caps et ne cohabite avec aucune épice venue d’ailleurs. Quant au café, il est remplacé par une plante représentative du terroir et de sa terre argileuse, la chicorée. Fournies par le dernier torréfacteur artisanal de France, Lutun à Oye-Plage, ses racines sont associées sous forme de grain et de liquide pour en affirmer le caractère, puis équilibrées par du malt et du tournesol, qui apportent respectivement corps et gras. Prisée depuis la nuit des temps pour ses vertus digestives, cette infusion sans caféine s’apprécie à longueur de journée.

En savoir plus
Crédit photo :
© Anne-Claire Héraud © Philippe Vaurès Santamaria
Article paru dans le n°
12
du magazine.

Découvrez d'autres articles sur le sujet

No items found.
Inscrivez-vous pour être informé en avant première et recevoir les offres exclusives !
Merci pour votre abonnement !
Oups! Il semblerait que quelque chose n'ait pas fonctionné...