Intégrer le potager dans l’aménagement paysager

du jardin, voilà comment traduire cet anglicisme, né de la combinaison des mots « food » (nourriture) et « landscaping » (organisation du paysage). Sous
des airs très modernes, il désigne une réalité pratiquée depuis des siècles par les monastères : celle d’associer dans un même massif des fruits, des légumes et des fleurs.

Oser les mélanges

L’histoire date du Moyen Âge… À l’époque, les jardins d’ornement étaient réservés aux châteaux des nobles familles, tandis que le potager, laissé aux bons soins des paysans, était cultivé à l’abri des regards. Seuls les monastères et les couvents, qui produisaient leur propre nourriture, mais aussi des fleurs pour décorer les autels, avaient l’habitude de mélanger les deux. Avec le foodscaping, découvrez le plaisir d’avoir un massif gourmand dans lequel on vient cueillir des fleurs... et piquer des fraises ou un artichaut !

Associer les couleurs

À la fois médicinal, vivrier et ornemental, le jardin devient une joyeuse mosaïque, foisonnante, mais bien ordonnée. Pour composer ce tableau, jouez avec les périodes de floraisons, les couleurs, les textures et les hauteurs des plantes. Envie d’un massif multicolore ? Faites cohabiter des potimarrons, des dahlias et des aubergines. Pour un éblouissant camaïeu de roses, plantez des cosmos, des géraniums et des betteraves. Et si vos plantes à tisane poussaient à l’ombre du mûrier platane ? Le foodscaping ouvre au jardinier un infini des possibles, quelle que soit la surface du terrain : dans une simple balconnière, ça marche aussi !