
La vocation de la jeune femme, aquarelliste depuis ses 11 ans, débute à Pont-Scorff, dans la ferme transformée en pépinière par son grand-père. Là, les camélias, les rosiers buissons, le calme et la luxuriance des lieux nourrissent son imagination. Et c’est toujours dans cet endroit devenu jardin qu’elle aime venir glaner des images et des idées. « Ce lieu revêt une importance particulière pour moi, puisque treize générations de ma famille s’y sont succédé, précise Blanche Tristant. Mes aquarelles doivent donc beaucoup à cette pépinière, un héritage familial dans lequel j’ai grandi et qui a toujours été inspirant. » Son jardin d’Éden et l’histoire familiale transparaissent dans ses peintures à l’eau délicates et légères. Ici, une série sur les camélias en référence à la spécialité de son grand-père, là, des planches sur les roses, les préférées de sa grand-mère.
De cette passion, l’ancienne styliste et designer textile va faire son métier en y instillant sa touche personnelle. Aux aquarelles académiques et aux sempiternelles vues marines, clichés du golfe du Morbihan, elle préfère se consacrer à une ode au végétal et à ses détails. L’aquarelliste bretonne peint des motifs qu’elle décline sur des objets de papeterie ou qu’elle utilise pour former des monogrammes, ces lettres de l’alphabet fleuries inspirées de l’enluminure.
Mais c’est aussi dans la manière de travailler que Blanche Tristant dépoussière la figure de l’artiste romantico-poétique. La sienne réunit toutes les facettes de l’artiste entrepreneure qu’elle est. Son atelier peinture est un véritable cocon propice à la création, qui compte aussi un espace pour préparer les commandes de son site marchand, leaubleue.fr, ainsi qu’un coin pour tourner des vidéos pour les réseaux sociaux. Elle décline son travail sous forme de livres, trois ouvrages sur les techniques de l’aquarelle, et sous forme de collaborations. Ses pétillantes pivoines ont ainsi servi d’illustration pour des coffrets de parfum Louis Vuitton, ses camélias ont fleuri quelques produits de la marque Chanel. Des aquarelles d’algues ont orné les produits bio et bretons de la marque Thalion et elle travaille actuellement sur des visuels pour décorer une boîte de thé. Au-delà de sa boutique en ligne, de ses vidéos Instagram et de sa chaîne YouTube qui l’occupent beaucoup, l’aquarelliste qui se définit pourtant comme casanière et solitaire, sort parfois de sa retraite à la campagne pour donner des cours à thèmes à Vannes mais aussi à Paris, quai Saint-Michel. Ces ateliers parisiens sont proposés dans le cadre de sa collaboration avec la prestigieuse marque de fournitures d’art Winsor & Newton, un échange de visibilité qui lui permet de travailler avec des aquarelles de très haute qualité. Atavisme breton peut-être, l’aquarelliste self-made woman mène son entreprise depuis 2018 avec détermination, sans s’emmêler les pinceaux. Pour 2025, elle prévoit de publier un nouveau livre et de créer des faire-part de naissance pour la maison de papeterie Cotton Bird, en prenant le temps, toujours, d’aller s’inspirer et se ressourcer dans le calme du jardin familial.

Comme le précise Blanche Tristant, l’aquarelle réclame lenteur et maîtrise, mais la fluidité de l’eau rend souvent le résultat imprévisible. Et c’est bien ce qui plaît dans cette technique aux effets si légers, jeux de transparence, couleurs diluées et superpositions contrastant avec les réserves de blanc. L’aquarelle utilise la méthode du mouillé sur mouillé. Le papier est d’abord imbibé d’eau, puis la couleur est appliquée. Les teintes se fondent alors entre elles. L’aquarelle est réversible, c’est-à-dire qu’une fois sèche, elle se redilue si elle est à nouveau au contact de l’eau. Ce qui fait toute sa fragilité. Il faut savoir maîtriser les dosages eau/couleurs afin de ne pas diluer la couche précédente.
Comme le précise Blanche Tristant, l’aquarelle réclame lenteur et maîtrise, mais la fluidité de l’eau rend souvent le résultat imprévisible. Et c’est bien ce qui plaît dans cette technique aux effets si légers, jeux de transparence, couleurs diluées et superpositions contrastant avec les réserves de blanc. L’aquarelle utilise la méthode du mouillé sur mouillé. Le papier est d’abord imbibé d’eau, puis la couleur est appliquée. Les teintes se fondent alors entre elles. L’aquarelle est réversible, c’est-à-dire qu’une fois sèche, elle se redilue si elle est à nouveau au contact de l’eau. Ce qui fait toute sa fragilité. Il faut savoir maîtriser les dosages eau/couleurs afin de ne pas diluer la couche précédente.