5 conseils pour minimiser les besoins en eau du jardin

En pratique
Il fait de plus en plus chaud, de plus en plus sec : face aux étés caniculaires marqués par les restrictions d’eau, il est urgent de repenser notre façon de jardiner pour créer des îlots de verdure… et de fraîcheur.
Un article de
Caroline Revol-Maurel

1 Bien connaître son climat, son sol… et soi-même

En réfléchissant bien en amont, on peut profiter d’un beau jardin en utilisant très peu d’eau. Nathalie Payens, architecte paysagiste, cheffe d’orchestre du Jardin des Barthes, dans les Landes, et autrice de Jardiner sans arroser (ou presque), conseille de commencer par bien identifier son environnement : le climat, notamment les températures (minimales et maximales) et le niveau d’hygrométrie ; le type de sol (plutôt sableux, argileux ?) ; mais aussi soi-même, et le temps que l’on va consacrer tous les jours à son jardin. Plutôt une heure ou cinq minutes ?

La conception de nos jardins doit désormais intégrer la contrainte climatique : ce livre (éd. Solar, 2023) est une mine de conseils pour y voir clair.

2 Choisir les bonnes espèces

Une fois que l’on connaît son environnement, on choisit des espèces adaptées. Ainsi, les cactées, qui détestent avoir les pieds dans l’eau, n’ont rien à faire dans une terre argileuse ! Nathalie Payens recommande de regrouper les plantes par exigences (exposition, sol, eau…), et de bâtir son jardin « par étages », en associant des tailles diverses : des lavandes au pied d’un olivier, par exemple. « Il s’agit de créer une structure végétale en trois dimensions, qui permettra de filtrer l’air brûlant et le vent, de rafraîchir l’atmosphère, et de fabriquer de l’ombre. » Et donc, d’arroser moins ! Malin.

3 Planter au bon moment

C’est souvent au printemps que l’envie de planter nous démange : grave erreur ! Pour rendre les végétaux autonomes et minimiser leurs besoins en eau, il faut les planter à l’automne. Le premier hiver en terre leur laisse ainsi le temps de s’enraciner tranquillement, et d’être capables d’aller chercher de l’eau plus loin lorsque les premières chaleurs arrivent. On profite donc de l’été pour faire le point sur son jardin, se renseigner sur les espèces qui se plaisent à nos conditions, puis à l’automne : on plante !!

En diversifiant les espèces, comme dans un massif, on obtient une haie paysagère parfaitement occultante, et résistante à la sécheresse.

4 Prendre soin de son sol

Nathalie Payens distingue deux grandes catégories de sols : les terres filtrantes, sablonneuses, et les terres lourdes, argileuses. Les premières sont les plus sensibles à la sécheresse : apporter de la matière organique améliore leur capacité à retenir l’eau. Quant aux terres argileuses, elles restent gorgées d’eau l’hiver mais durcissent en été. Le compost leur donnera de la souplesse. Dans tous les cas, on couvre le sol avec des végétaux, du fumier, du compost, du paillage… On ne le laisse jamais nu : il se dessèche bien plus vite.


Et si on laissait les déchets de taille au pied des arbustes ? Un gain de temps et d’énergie par rapport au paillage.

5 Arroser quand c’est nécessaire, avec parcimonie

C’est la dernière étape d’un jardin bien pensé. En sol sableux, inutile d’arroser abondamment : l’eau ne restera pas. On arrose peu, mais souvent (une à deux fois par semaine). Pour plus d’efficacité, élargissez la surface d’arrosage autour de la plante : vous augmenterez ainsi la quantité d’eau disponible rapidement. En sol argileux, la capacité de rétention d’eau est importante : on arrose davantage, mais moins souvent (toutes les deux à trois semaines). Dans les deux cas, l’apport d’eau se fait de préférence au pied des végétaux, le matin ou le soir


En savoir plus
Crédit photo :
Nathalie PAYENS
Article paru dans le n°
12
du magazine.

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