L’erreur courante consiste à ne composter que ses déchets de cuisine… Or il faut autant de matières sèches que de matières humides pour équilibrer le carbone et l’azote. On varie donc les plaisirs en ajoutant des végétaux (broyés de préférence), mais aussi des cartons et des papiers bruns, sans encre et découpés en morceaux. Ne jamais introduire de plantes malades ou invasives, car elles viendraient contaminer votre jardin ensuite ! En brassant le mélange à la fourche le plus souvent possible, on favorise la décomposition.
Un compost, ça mûrit ! Au bout de quelques mois, on dit qu’il est jeune, ou demi-mûr, car le processus de décomposition est encore à l’œuvre. On ne l’utilise donc pas sur des plantes jeunes et fragiles (semis par exemple), mais plutôt pour amender la terre en intersaison : les micro-organismes qu’il contient sauront travailler le sol à merveille ! Un compost est mûr après 10 à 12 mois, quand il est bien noir et ressemble à de la terre. À ce stade, il est parfait pour fertiliser les plantes et favoriser leur croissance.
Vous plantez des arbres, des arbustes ou des massifs de fleurs ? Mélangez la terre avec du compost mûr. Pour une haie d’arbustes, vous pouvez mettre jusqu’à 10 kilos de compost par mètre carré ! Pour un massif de fleurs, deux fois moins. Pour un arbre fruitier, ajoutez une part de compost pour quatre parts de terreau. Et si vous plantez en pot, suivez cette règle : un tiers de compost, un tiers de terre, un tiers de sable. Une ou deux fois par an, apportez un peu de compost mûr au pied des arbres et des arbustes, en binant légèrement le sol.
Une fois les dernières cultures d’été récoltées, il faut éviter de laisser la terre du potager à nu. Pour cela, on peut planter des engrais verts, mais aussi apporter du compost jeune (environ 3 kilos par mètre carré). On l’incorpore à la terre, on griffe légèrement, puis on paille (avec des feuilles mortes, par exemple) pour garder ce mélange à l’abri pendant l’hiver. Bien au chaud sous le paillage, les micro-organismes du compost seront au boulot tout l’hiver, et la terre sera plus souple et plus fertile quand viendra le printemps !
Au potager comme dans les massifs de fleurs, on peut apporter du compost mûr au printemps, avant de pailler pour protéger le sol. Mais attention aux différents besoins des plantes, notamment au potager ! Certaines sont gourmandes (toutes les courges, mais aussi les aubergines, les pommes de terre…), on peut leur procurer jusqu’à 5 kilos de compost par mètre carré. D’autres en ont moins besoin (asperges, betteraves, haricots, laitues…) : 3 kilos par mètre carré suffisent.
